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Le débat autour de l’abattage rituel refait régulièrement surface. La volonté de son interdiction totale exprime avant tout une forme de défiance vis-à-vis de certaines communautés religieuses, musulmane en particulier.

près l’interdiction de l’abattage rituel sans étourdissement dès 2019 portée par le ministre flamingant du Bien-être animal, M. Ben Weyts, c’est au tour de la Wallonie (et de Bruxelles ?) de vouloir s’engager dans cette voie. Ce qui s’apprête à être voté dans les assemblées est une atteinte grave à un principe essentiel des modes de vie des communautés juives et musulmanes qui ne pourraient plus consommer de viande dans le strict respect de leurs rites ancestraux.

Il faut rappeler tout d’abord que la législation actuelle permet l’abattage rituel et que les citoyens issus des communautés concernées respectent donc tant la loi que les réglementations en vigueur. Dans le contexte actuel de lutte contre les extrémismes et de scandales politiques successifs (Kazakhgate, Publifin…), une telle modification de loi est perçue comme une diversion politique, mais surtout comme une forme de défiance envers les communautés religieuses dans leurs rites alimentaires qui sont au fondement de leur identité et de leurs modes de vie. Les citoyens issus de ces communautés culturelles et/ou religieuses aspirent à respecter la loi, mais ne veulent pas qu’à travers la promulgation d’une nouvelle loi, on leur empêche de vivre selon leurs convictions.

Ces élus ont vu leur projet de décret recalé par le Conseil d’État qui a rappelé avec force que la suppression pure et simple de l’actuelle dérogation concernant l’abattage rituel constituait une restriction disproportionnée, incompatible avec les libertés fondamentales dans une société démocratique. Elle appelait le législateur à trouver un juste équilibre entre le bien-être animal et la liberté de religion ; ce que nos élus ne semblent pas avoir entendu, s’obstinant à interdire à tout prix. (…)

«  dans une société démocratique pluraliste, le devoir d’impartialité et de neutralité de l’État à l’égard des diverses religions, cultes et croyances est incompatible avec un quelconque pouvoir d’appréciation de la part de celui-ci quant à la légitimité des croyances religieuses ou des modalités d’expression de celles-ci  »

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